Tu as sûrement remarqué comment, depuis l’inscription de la cuisine italienne à l’Unesco, spaghettis, mozzarella et pizza se sont transformés en véritables drapeaux culinaires. Sous le gouvernement de Giorgia Meloni, ces plats emblématiques deviennent des vecteurs de patriotisme gastronomique et d’identité nationale.
L’article en bref
Un tour d’horizon gourmand pour comprendre comment la table italienne nourrit un discours nationaliste.
- Pizza Margherita comme symbole : décryptage de son rôle dans la culture alimentaire italienne
- Spaghettis et mozzarella : comment ces ingrédients figurent au cœur du patriotisme gastronomique
- Souveraineté alimentaire : l’appropriation politique des traditions culinaires
- Nationalisme à table : tactiques pour renforcer une identité collective via la cuisine
Un regard sur les plats du quotidien qui en dit long sur l’Italie d’aujourd’hui.
Comment la pizza Margherita incarne la culture alimentaire italienne
La pizza Margherita, avec sa fine croûte, sa sauce tomate bien mûre et sa mozzarella filante, symbolise la simplicité et la convivialité italiennes. Dans chaque bouchée, on retrouve l’équilibre entre douceur et acidité que les gourmands recherchent depuis des générations.
- Un plat né à Naples, sanctuaire de la tradition italienne.
- Une couleur tricolore qui évoque subtilement l’identité nationale.
- Un format accessible, partageable en famille ou entre amis.
- Une recette inscrite à l’Unesco, gage de prestige mondial.
- Un excellent exemple de pizzas et pâtes comme vecteur identitaire sous le gouvernement Meloni.
Une tradition inscrite dans le patrimoine mondial
Le 11 décembre 2025, l’Unesco a reconnu la cuisine italienne comme patrimoine immatériel de l’humanité. C’est la première fois qu’une pratique alimentaire nationale reçoit cet honneur. Pour Giorgia Meloni, c’est la consécration d’une culture qui mêle savoir-faire, convivialité et histoire.
- Rituels de préparation des pâtes, gestes transmis de mère en fille.
- Célébrations familiales autour de la Mozzarella di Bufala.
- Marchés locaux où l’on choisit son basilic à l’odeur fraîche.
- Festivals régionaux dédiés à la pizza et aux spécialités régionales.
Chaque tranche de Margherita porte en elle les récits de générations d’artisans passionnés.

Spaghettis et mozzarella : symboles culinaires sous influence politique
Dans les discours officiels, Meloni évoque régulièrement la « souveraineté alimentaire » pour justifier des mesures de protection des produits typiques. Les spaghettis al dente et la mozzarella di bufala se retrouvent au centre de cette stratégie identitaire.
- Promotion des céréales cultivées en Italie sur l’étiquetage.
- Subventions pour les éleveurs de bufflonnes près de Caserte.
- Campagnes médiatiques sur le « made in Italy » dans l’assiette.
- Référence à une étude sur le patriotisme gastronomique italien pour renforcer le propos.
Le twist de Meloni sur la « souveraineté alimentaire »
Alors que l’Italie importe 40 % de son blé tendre, l’exécutif met en avant une politique protectionniste qui valorise les producteurs locaux. Les marchés se couvrent de drapeaux tricolores et de stands dédiés aux « produits authentiques ».
La table devient un terrain de jeu politique où chaque assiette renforce l’idée d’une identité nationale unifiée.
Nationalisme et gastronomie : l’embrigadement identitaire
Associer la pizza, les pâtes et la mozzarella à la fierté nationale n’est pas nouveau, mais sous Meloni, cette logique prend une tournure militante. Les symboles culinaires deviennent des marqueurs de « l’Italien authentique ».
- Discours patriotiques lors des foires alimentaires.
- Clubs de cuisine régionale subventionnés par l’État.
- Expositions itinérantes célébrant les grandes spécialités.
- Multiples analyse du nationalisme culinaire dans la presse spécialisée.
Quand la table devient terrain politique
Dans certaines écoles, on enseigne désormais l’histoire de la pizza Margherita comme un chapitre du récit national. On organise des concours pour récompenser les meilleures recettes « 100 % italiennes ». Certains voient là un moyen de renforcer la cohésion, d’autres y perçoivent un glissement vers l’exclusion des influences étrangères.
- Concours de recettes réservés aux producteurs certifiés.
- Critères de sélection basés sur l’origine du lait, de la farine et du basilic.
- Débat public sur l’ouverture à la fusion culinaire et aux immigrants.
- Référence à une article sur les emblèmes culinaires italiens pour mieux comprendre les enjeux.
En toile de fond, c’est tout un récit national qui se joue dans l’assiette.
Pour compléter cette immersion, tu peux consulter une enquête sur Meloni et la cuisine qui détaille l’impact de ces politiques.
Pourquoi l’Unesco a-t-elle inscrit la cuisine italienne au patrimoine ?
Parce qu’elle incarne un ensemble de savoir-faire, de rituels et de gestes transmis de génération en génération, symbolisant une culture alimentaire riche.
Comment la pizza Margherita devient-elle un symbole national ?
Son drapeau tricolore de tomate, mozzarella et basilic sert de métaphore pour l’Italie, renforcée par sa labellisation et sa forte visibilité médiatique.
Qu’est-ce que la souveraineté alimentaire prônée par Meloni ?
Une politique visant à prioriser les produits locaux, protéger les agriculteurs italiens et promouvoir le « made in Italy » dans l’assiette.
Les spaghettis sont-ils vraiment cultivés en Italie ?
Une partie seulement : l’Italie importe une grande quantité de blé tendre, d’où l’intérêt politique de valoriser les cultures nationales.
Ce nationalisme culinaire exclut-il les influences étrangères ?
Les mesures actuelles renforcent l’identité nationale, mais suscitent un débat sur l’ouverture et la fusion des traditions culinaires.